dimanche 20 mars 2016

Rien ne s'oppose à la nuit



Rien ne s'oppose à la nuit
Auteure: Delphine de Vigan
Editions: Le livre de Poche
Pages: 408

Résumé

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.




Mon avis

Un livre qu'une de mes amies m'avait prêté pour que je découvre la plume de Delphine de Vigan, finalement c'est avec No et moi que j'ai découvert cette auteure et que je l'ai tout de suite adoré. 
Tout le monde m'a recommandé ce livre tout en me prévenant de sa tristesse absolue, et malgré cette prévention je l'ai commencé dans une période qui n'était pas du tout adapté. Je l'ai donc mit en pause pendant un mois et une fois que je me suis replongé dans l'histoire je n'ai su m'en défaire. 
Ce livre est une autobiographie qui nous dépeint une famille de nombreuses fois brisées, par des morts, des problèmes incestueux.. Et Delphine de Vigan nous dépeint surtout la vie de sa mère à qui elle dédit son oeuvre.  En effet, on suit tout au long du roman, Lucile, une femme dont on découvre les parts obscures, les idées noires, les problèmes.. La maladie aussi.

Delphine de Vigan a questionné l'entourage de Lucile et a utilisé ses propres souvenirs pour faire ce livre et tout nous est expliqué dans des ellipses où l'auteure nous fait part de ses doutes par rapport à cette oeuvre. Ce roman se compose donc de souvenirs, de discussion rapportées par ci par là, d'extraits de lettres, mais tout en étant cohérent, on a même parfois l'impression que c'est une fiction, tout en restant réaliste. L'auteure sait vraiment bien nous faire ressentir un large panel d'émotions, je suis passé du rire au larmes, de la colère à la désapprobation.. Cette famille possède un lourd passé et Lucile n'a pas été immunisé contre son destin. 

J'avoue avoir préféré la seconde partie du livre où l'on sent vraiment que l'auteure sait de quoi elle parle, ce sont ses souvenirs à elle et non pas des propos rapportés, elle y met son jugement à elle, nous transmet ses émotions à elle face à sa mère. La première partie est en effet consacrée à l'enfance/adolescence de Lucile, ses frères et sœurs, les drames familiaux qu'il y a pu avoir. 

Je ne veux pas vraiment en dire plus, certes certains moments peuvent sembler un peu longuet, trop riches en détails inutiles, cependant, l'auteure parvient à nous plonger dans un contexte familiale qui est le sien, à nous plonger dans la vie de sa mère, ses doutes, ses peurs, ses amours.. Et toujours avec cette plume très belle. Je préfère vous laisser le découvrir par vous même tout en vous prévenant que c'est à la fois beau et à la fois affreusement triste, il est donc préférable de ne pas choisir cette lecture lorsqu'on est en pleine dépression.

Ma note: 17/20


Bisouille de grenouille

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